Négociation achats, seul levier d’optimisation des coûts de l’entreprise ?

L‘optimisation des coûts fait partie intégrante d’une gestion intelligente des achats en entreprise (un domaine dans lequel chaque sou compte). Dans cette optique, la négociation des achats est l’un des leviers majeurs qui vient en aide aux acheteurs. Cependant, d’autres instruments sont également d’un grand secours.

 

Planification des achats

Le premier levier d’une optimisation des achats réussie est la planification.
Celle-ci s’accompagne notamment d’une communication transparente vis-à-vis des fournisseurs. Grâce à une meilleure visibilité sur les opérations commerciales, ces derniers peuvent alors anticiper le processus de production.

In fine, cela peut permettre d’opérer des économies d’échelle et/ou de grouper des commandes (augmentant, du même coup, les volumes achetés). Afin de faire davantage d’économies et d’optimiser vos achats, vous pouvez faire appel à un consultant en achats. Ce dernier vous accompagnera également dans la phase de négociation des achats. 

La négociation des achats

La négociation des achats est un instrument essentiel pour optimiser les coûts de fonctionnement d’une entreprise. Celle-ci ne se limite pas à un simple dialogue, mais comprend – bien plus largement – un « plan d’attaque » qui se base sur des objectifs clairement définis en amont.

Pour bien préparer une négociation, il faut notamment identifier les différentes thématiques à aborder (parmi lesquelles se trouvent la question des prix, des services, de l’innovation, ou de la logistique), puis préparer des arguments qui feront mouche.

Pour cela, rien de mieux que de s’appuyer sur des faits probants, tout en laissant – en revanche – quelques portes de sortie pour son interlocuteur (des concessions bien pensées font partie intégrante d’un processus de négociation des achats rondement mené).

Pour ce qui est de savoir négocier, le spécialiste Ed Brodow livre d’ailleurs une méthodologie plutôt complète dans son ouvrage Negotiation Boot Camp : How to resolve conflict, satisfy customers and make better deals.

Les dix points cités sont les suivants :

  1. « Ne pas avoir peur de demander ce que l’on veut » : les bons négociateurs savent clairement communiquer leurs attentes (tout en gardant une pointe de réalisme) ;
  2. « Savoir écouter » : Un négociateur avisé sait écouter son interlocuteur, pour comprendre sa logique ;
  3. « Anticiper » : une bonne négociation des achats se prépare ; elle se base notamment sur la récolte d’informations pertinentes ;
  4. « Être toujours prêt à s’en aller » : savoir dire non fait partie intégrante du panel d’un bon négociateur ; il s’agit même d’un excellent moyen de pression ;
  5. « Prendre son temps » : les meilleures affaires sont parfois celles que l’on laisse patiemment mijoter ;
  6. « Avoir de hautes attentes » : mieux vaut viser la Lune, pour atterrir dans les étoiles – comme le dit l’adage ;
  7. « Oublier la pression ressentie pour se focaliser sur celle de l’autre » : changer la focale aide à mettre les choses en perspective ;
  8. « Être empathique » : comprendre son interlocuteur aide à la conclusion d’un accord ;
  9. « Ne jamais rien donner sans gagner quelque chose en retour » : la réciprocité est l’une des clés d’une négociation réussie ;
  10. « Toujours rester professionnel » : un bon négociateur ne se laisse pas distraire et garde toujours en tête ses objectifs.  

Avec de telles cordes à son arc, un négociateur peut parer à toute éventualité.

négociation des achats

 

La réduction du panel fournisseur

Limiter le nombre de fournisseurs équivaut, in fine, à faire des économies.

Cela s’explique assez facilement : en agissant de la sorte, une entreprise favorise la massification des flux d’échanges – via une logistique optimisée (qu’il s’agisse du transport groupé des marchandises, de la gestion des commandes, du suivi qualité côté fournisseur, ou des divers audits).

Mécaniquement, comme le prévoit Oliver Williamson dans ses travaux, les coûts de transaction (que l’on qualifie de « coûts cachés ») baissent ; de même que le nombre de factures émises.

De plus, via le choix de privilégier quelques relations acheteur-fournisseurs triées sur le volet, c’est tout le processus d’achat qui se perfectionne avec le temps (et les automatismes acquis). Ce sera également le moment de vérifier les critères RSE de vos fournisseurs afin qu’ils soient en accord avec vos valeurs. 

Pour parvenir à un tel résultat, plusieurs méthodes semblent adéquates.

Le resourcing, par exemple, permet de remplacer les fournisseurs usuels par un fournisseur plus important.

Ce processus de réaffectation est toutefois fastidieux, puisqu’il oblige à repenser toute la chaîne d’approvisionnement.

 

 

 

 

 

Importance de la négociation dans la réduction des coûts

La globalisation des achats

Faire appel à un unique fournisseur pour toutes vos commandes est un excellent levier pour l’optimisation des coûts d’une entreprise.

Mieux encore : en groupant des besoins identiques, un acheteur (ou un groupe de plusieurs acheteurs) a plus d’arguments à faire valoir dans le cadre d’une négociation des achats.

Pour ce faire, les principales actions à mettre en place sont connues.

Il est notamment conseillé d’identifier les synergies possibles, de fédérer les cahiers des charges ou encore de limiter les particularités de votre offre.

En devenant un client plus important aux yeux de son fournisseur, une entreprise est évidemment susceptible de bien mieux défendre ses intérêts.

La standardisation des références

Avoir une offre variée peut apporter de multiples avantages.

Dans le cadre d’une optimisation des coûts, cependant, une standardisation des références est bien plus appropriée.

Réduire leur nombre est également l’idéal pour une autre optimisation des achats : celle de l’espace de stockage.

Les passations de commande, l’usage de R&D, le suivi qualité, ainsi que les processus d’audit s’effectuent – quant à eux – de manière bien plus fluide (puisque les produits sont sensiblement identiques).

Sur le plan strictement budgétaire, une telle standardisation aide également à réduire les coûts de transaction.

Le partenariat

Last but not least : le partenariat est même – sans doute – le nec plus ultra pour optimiser les coûts d’une entreprise.

Dans le contexte des achats modernes, un acheteur se doit effectivement d’être un business partner de son/ses fournisseur(s).

La mise en place d’un partenariat gagnant-gagnant (en conclusion d’une sévère sélection de fournisseurs) permet d’installer un climat de confiance, mais aussi de transparence – ce qui apporte des avantages concrets, sur le plan du business.

Parmi les fruits récoltés se trouvent la sécurisation des approvisionnements, l’adoption de prix plus stables, ainsi qu’une meilleure captation d’innovation (via, notamment, la co-conception).

Cette approche tire pleinement parti des leviers présentés en amont.

Dans une telle logique, l’acheteur (ou plutôt, le « business partner ») négocie des prix à son avantage tout en devenant un client aussi fidèle que rentable pour le fournisseur.

La négociation des achats devient donc un levier vertueux pour les deux acteurs.

En conclusion, la négociation des achats ne peut pleinement s’épanouir que dans une stratégie globale qui comprend plusieurs leviers d’influence. En avançant ses pions de manière intelligente, une entreprise peut ainsi gagner du poids face à son fournisseur. C’est précisément de cette manière qu’elle parvient à défendre ses intérêts – sans pour autant nuire à son partenaire.

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