Le rapport de durabilité : un outil clé pour les entreprises

Le rapport de durabilité est devenu essentiel pour les entreprises qui souhaitent intégrer la RSE dans leur stratégie globale. Il offre une transparence cruciale aux investisseurs, employés, clients et régulateurs, permettant aux parties prenantes d’évaluer la performance de l’entreprise sur les plans environnemental, social et économique. Cependant, certaines entreprises naviguent encore dans le flou face à sa définition et son utilité. Le rapport de durabilité, souvent perçu comme technique ou complexe, suscite des interrogations sur son contenu, ses objectifs et la manière de le mettre en œuvre. Pourquoi ce rapport est-il si important aujourd’hui, et que révèle-t-il réellement sur une organisation ?

Qu’est-ce qu’un rapport de durabilité ?

Le rapport de durabilité est un outil de communication puissant qui permet aux entreprises de formaliser et structurer leurs engagements. Il permet d’assurer la transparence et la crédibilité des données partagées. Mais revenons à ses origines pour en comprendre son but aujourd’hui.

Les origines de la réglementation ESG en Europe

En 2014, l’Union Européenne adopte la Directive sur la publication d’informations non financières, plus connue sous le nom de Non-Financial Reporting Directive (NFRD). L’objectif de ce premier rapport de durabilité est d’obliger les grandes entreprises (plus de 500 employés) et les entités d’intérêt public à publier des informations sur leur impact environnemental et social, leur gestion des droits humains et leur gouvernance.

Cependant, cette initiative présente peu de détails sur les normes ou les cadres de reporting à utiliser. Cela induit un manque d’uniformité dans les rapports de durabilité. Les comparaisons étaient donc difficiles. Des cadres comme le GRI (Global Reporting Initiative) ou le SASB (Sustainability Accounting Standards Board) sont utilisés pour guider le reporting, mais leur adoption restait volontaire.

En parallèle, des initiatives mondiales comme les Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies (2015) et les Principes pour l’Investissement Responsable (PRI) sensibilisent les entreprises et les investisseurs à la nécessiter de mieux intégrer les aspects ESG dans leurs stratégies.

    Le contexte qui a conduit à la CSRD

    Depuis 2019, le contexte réglementaire évolue rapidement. Il pousse de plus en plus les entreprises à partager leur rapport de durabilité. A commencer par le Pacte Vert pour l’Europe lancé par la Commission européenne pour faire de l’Europe le premier continent neutre en carbone d’ici 2050. Ce pacte inclut des mesures pour promouvoir une finance durable, notamment via le Plan d’action pour une finance durable de l’UE.

    Puis en 2020, l’UE adopte la taxonomie européenne pour une finance durable (appelée taxonomie verte) : un cadre permettant de classer les activités économiques selon leur durabilité environnementale. Elle met en évidence le besoin d’une meilleure transparence dans le rapport de durabilité des entreprises (reporting ESG) pour évaluer leur contribution aux objectifs de réduction européens.

    Cette même année, la NFRD est révisée pour faire face à ses limites et à la montée des attentes des investisseurs pour des informations ESG fiables et comparables. Les objectifs de cette révision sont d’étendre le champ d’application à un plus grand nombre d’entreprises, d’introduire des normes européennes harmonisées pour le reporting ESG, et d’aligner les rapports de durabilité avec les besoins des investisseurs et les objectifs du Pacte Vert.

    Contenu du rapport de durabilité 

    Un rapport de durabilité est un document dans lequel une organisation communique ses performances et ses impacts en matière d’environnement, de responsabilité sociale et de gouvernance (ESG). Les contenus peuvent varier en fonction des cadres et normes utilisés (par exemple, GRI, SASB, ESRS pour la CSRD), mais certains éléments clés sont essentiels.

    De manière globale, le rapport de durabilité relate l’engagement de l’entreprise et sa stratégie ESG, en mettant en lumière ses réalisations, ses projets en cours, ses initiatives futures et ses évolutions. Les émissions de gaz à effet de serre, la gestion de l’eau, l’inclusion, la diversité ou encore les projets communautaires représentent une liste non exhaustive des sujets qui peuvent être traités.

    Pourquoi faire un rapport de durabilité ?

    Au-delà d’une simple obligation, la publication d’un rapport extra-financier a de nombreux bénéfices pour l’entreprise :

    Renforcer la confiance et la réputation

    Rédiger un rapport de durabilité promeut la stratégie d’une entreprise visant à limiter son impact environnemental et social. Cela peut renforcer la confiance avec ses parties prenantes, en démontrant sa transparence et sa responsabilité.  En partageant ouvertement ses performances et ses objectifs, l’entreprise gagne en crédibilité et en légitimité, tout en améliorant sa réputation.

    La publication d’un rapport de durabilité qui se veut de qualité doit être complet et chiffré. Il aura ainsi un impact significatif sur la perception de l’entreprise par ses clients, ses employés et ses investisseurs. Un clarté dans vos ambitions et réalités environementales et sociales peut être un levier de recrutement, notamment pour les acheteurs. Les consommateurs sont de plus en plus sensibles aux enjeux environnementaux et sociaux. Ils seront plus à même de soutenir les entreprises qui partagent leurs valeurs et les communiquent. Une étude de Nielsen a d’ailleurs révélé que 66% des consommateurs sont prêts à payer plus pour des produits durables (NIQ) (Center for Social Impact Communication).

    Contribuer à un processus d’amélioration continue et d’innovation

    Un rapport de durabilité n’est pas seulement un compte rendu des performances passées. Il est aussi un catalyseur d’amélioration continue. Il permet de définir les objectifs de développement durable futurs et les actions pour les atteindre. Les entreprises peuvent ainsi identifier les axes d’amélioration et d’innovation pour trouver des solutions viables et durables. Ils servent ainsi de feuille de route pour guider l’entreprise vers un avenir plus responsable.

    En fixant des objectifs ambitieux et en mesurant régulièrement ses progrès, l’entreprise peut identifier les domaines où elle doit redoubler d’efforts et mettre en place des actions correctives. Le rapport de durabilité encourage ainsi une culture d’amélioration continue au sein de l’entreprise. Chaque collaborateur est invité à contribuer à la réalisation des objectifs de développement durable. Mais pour un résultat optimal, il est primordial d’embarquer toutes les parties prenantes dans ce processus, à commencer par la Direction.

    Inspirer les autres et avoir un impact positif

    L’impact d’un rapport de durabilité s’étend au-delà de l’entreprise elle-même. Il peut inspirer et informer d’autres entreprises, les encourageant à adopter des pratiques durables et contribuant ainsi à des changements positifs à plus grande échelle. Cela participe ainsi à la création d’un écosystème économique intégrant l’aspect social et environnemental des activités.

    En partageant leurs bonnes pratiques, les entreprises qui publient leur rapport de durabilité peuvent inciter leurs parties prenantes à s’engager également dans une démarche de développement durable. Il est d’ailleurs important de ne pas oublier dimpliquer vos fournisseurs dans vos démarches. Vous devez collaborer avec eux pour faire du carbone un critère déterminant dans vos choix d’achats, pour établir une trajectoire sérieuse de réduction de leurs émissions (et donc des vôtres !), et pour coconstruire des solutions bas carbone. De nombreuses entreprises ont bien identifié ce lien ce corrélation. Cela explique la mise en place de nouvelles formations internes ou le recours à un cabinet de conseil en achat pour monter en expertise sur ce sujet.

    Cet effet d’entraînement peut avoir un impact considérable sur l’ensemble de la chaîne de valeur, en encourageant l’adoption de normes environnementales et sociales plus strictes.

    Anticiper la réglementation

    Commencer à rédiger et publier son rapport de durabilité est loin d’être anecdotique.

    En effet, la réglementation a de nouveau évolué sur ce sujet. Elle induit de nouvelles obligations pour les entreprises. En novembre 2022, la CSRD est adoptée pour rentrer en vigueur en janvier 2023, avec des premières obligations applicables dès janvier 2024. Elle remplace la NFRD en élargissant et en renforçant les obligations de reporting. L’objectif étant d’harmoniser les rapports de durabilité à l’échelle européenne pour plus de cohérence, de transparence et de comparabilité.

    Pour savoir si votre entreprise est d’ores et déjà concernée ou sera bientôt soumise à cette nouvelle réglementation, nous vous invitons à consulter notre article dédié à la CSRD.

    En attendant, pourquoi ne pas commencer par un Bilan Carbone ? Une étape essentielle pour comprendre votre empreinte carbone et construire un plan de transition pertinent. Buying & Solutions vous accompagne dans ce premier pas vers la durabilité de votre entreprise : Parlons de vos enjeux.

     


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